L’architecture du silence

le

C’est le premier musée au Japon dédié à un seul architecte. Un espace pluriel destiné à défendre la conception pertinente de Toyo Ito de l’architecture, qu’il voit comme des formes destinées à englober les personnes. Le musée accueille des à présent des expositions défendant ces principes et préceptes, et invite les visiteurs, ainsi que les jeunes architectes, à réfléchir au regard qu’ils portent sur cette discipline. L’architecte japonais veut encourager de nouvelles propositions, après avoir constaté que l’architecture devait repartir de zéro dans sa conception de l’urbanisme.

Le TIMA (Toyo Ito Museum of Architecture) en est la matérialisation, un concept à lui seul. Le premier bâtiment, le Silver Hut, est en fait la maison d’origine de l’architecte, bâtie il y a plus de vingt cinq ans, et qui a été déplacée et reconstruite près des côtes. Cette construction tout en rondeur rappelle dans ces volutes des serres et jardins intérieurs. Elle héberge la salle des archives présentant les nombreux travaux préparatoires réalisés par l’architecte, ainsi qu’une pièce destinée aux workshops. Une création aérienne, accueillante et chaleureuse, complètement ouvert vers l’extérieur, où les grands espaces laissent pénétrer la lumière du jour non pas seulement du toit (où se trouvent de petites ouvertures colorées), mais des façades grillagées. Un bâtiment qui brouille les frontières entre intérieur et extérieur.

Le deuxième, le Steel Hut situé à quelques mètres, est une architecture très récente, et se pose en complet contraste par le choix de formes très géométriques, comme un jeu de construction, et le travail très sombre des feuilles d’acier. Ce lieu, plus axé vers le public, accueille les expositions et les différentes lectures, au sein d’espaces dédiés. Cinq autres pièces font aussi le lien, et toutes réalisées dans des matériaux différents. L’architecte signe ici des espaces très fractaux, où les lignes sont partout, mais arrive pourtant comme à son habitude à imaginer des espaces idéaux pour relaxer le visiteur. Un voyage dans l’architecture novatrice et réflexive de Toyo Ito, dont le travail de l’essentiel est à chaque fois en perpétuelle révolution.

 

lendemain du tremblement de terre qui a ravagé le nord du Japon (à l’image de la salle imaginée par Anish Kapoor ). Une redéfinition de la profession qui doit se faire assez rapidement, car l’architecte doit constamment être réceptif aux nombreux changements qui bouleversent sans cesse la société contemporaine. L’exposition actuelle s’interroge d’ailleurs sur l’architecture post-tremblement de terre, qui ne peut plus se reposer seulement sur les technologies